Posté: 20 juillet, 2021
Alors que la pandémie a obligé, entre autres, les églises à fermer, trois amis de trois pays différents se sont mis à imaginer une nouvelle façon de réunir les anabaptistes tout en restant séparés physiquement. Víctor Rey (du Chili, vivant en Équateur), María Elena Arango Libreros (Colombie) et Luis María Almán Bornes (Argentine) ont commencé à discuter sur WhatsApp et à faire des projets.
« Lorsque nous avons commencé à discuter, la seule chose qui était définie était notre objectif principal : faire la promotion de la théologie anabaptiste. C’est pour cela que nous avons nommé ces rencontres Dialogues Anabaptistes. Nous voulions surtout échanger, dialoguer, confronter les points de vue, nous écouter et nous encourager, » explique María Elena Arango Libreros de l’Église membre de la CMM, Iglesia Cristiana Menonita de Colombia.
La première réunion zoom a eu lieu le 13 mai 2020, ouverte à tous, sur le thème : Que peut apporter la théologie anabaptiste à la crise mondiale actuelle ? Trente personnes ont participé à la réunion d’une heure et demi.
Depuis, les réunions se sont tenues toutes les semaines en 2020 et deux fois par mois en 2021.
À chaque appel zoom, un modérateur introduit le sujet, puis un ou deux orateurs font une présentation. Des responsables d’églises locales, des spécialistes et des orateurs invités de la CMM ont tous apporté un message. Après la présentation, la parole est à tous ceux qui souhaitent poser des questions, partager, dialoguer.
Des ados aux personnes âgées, du Canada au Chili, la participation aux Dialogues Anabaptistes est variée, atteignant en moyenne 40 personnes par réunion. Une grande variété de thèmes en lien avec les anabaptistes est abordée : le rôle des jeunes et des femmes, la santé mentale, les abus sexuels, le pouvoir, les nouvelles masculinités, la construction de la paix, le dialogue inter-religieux, et bien plus.
« Tous les sujets viennent des participants eux-mêmes, ce sont eux qui les proposent et, parfois même, qui cherchent les orateurs, » explique Luis María Almán Bornes.
Les organisateurs ont beaucoup appris grâce à ces réunions qui leurs ont redonné espoir. Selon Víctor Rey : « Nous voulons que l’Église de l’après pandémie ait une présence et un engagement plus fort envers la pratique théologique et pastorale dans sa façon de suivre Jésus. Et ainsi, nous établissons le royaume par la théologie anabaptiste dans tous les domaines de la vie dans le monde d’aujourd’hui. »
Pour fêter les 1 ans de Dialogues Anabaptistes en mai 2021, Jonathan Minchala, d’Équateur, a témoigné : « Pour moi, c’est un privilège d’avoir pu être là dès le tout début de cette merveilleuse aventure… à échanger sur ces sujets, parfois un peu compliqués, difficiles, qui mettent mal à l’aise, mais qui sont si importants pour les églises de notre continent. J’espère que nous continuerons à nous encourager à écouter l’autre, à célébrer la rencontre, nos points communs mais aussi nos différences. »
Les Dialogues Anabaptistes ont commencé pour répondre à un besoin circonstanciel, et ils pourraient bien se terminer naturellement. « Nous savons que cela durera le temps que Dieu le veut et que, d’une certaine manière nous contribuons à la discussion, la réflexion, la mise en contexte et le renouvellement de la théologie anabaptiste, » confie María Elena Arango Libreros.
Les enregistrements des réunions passées et le programme des prochaines rencontres des Dialogues Anabaptistes se trouvent sur la page Facebook “Comunidad de Aprendizajes para la Paz CAP.”
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