Posté: 3 octobre, 2018
Sur un bateau en mer de Galilée, un pêcheur fait une démonstration de l’art ancien de lancer un filet circulaire. Les poids le long du bord extérieur coulent rapidement, tirant le filet autour de tout être se trouvant en dessous. À l’époque des premiers disciples, les eaux à côté de Capharnaüm, là où Jésus exerça son ministère, étaient remplies de tilapias, de carpes et de sardines.
Au premier siècle, la pêche était importante pour l'économie régionale, comme en témoignent les noms des villes voisines : Bethsaïda (« maison de pêche ») était la ville natale de Pierre, André et Philippe ; Tariacheae (« ville de poissons marinés », appelée Magdala en hébreu) ??était probablement la ville d’origine de Marie Madeleine (ou Marie de Magdala). Dans les évangiles, les disciples de Jésus sont représentés réparant leurs filets, pêchant toute la nuit, comptant le poisson, tirant une pièce de la gueule d’un poisson et mangeant un petit-déjeuner de fruits de mer sur la plage avec le Christ ressuscité.
« Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette en mer et qui ramène toutes sortes de poissons. » dit Jésus à ses disciples. « Quand il est plein, on le tire sur le rivage, puis on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon et l’on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges surviendront et sépareront les mauvais d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise de feu ; là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu 13/47–50).
À une époque où certaines dénominations chrétiennes excommunient ou se divisent à cause de sujets polémiques, la parabole sur la pêche est instructive. Les pêcheurs galiléens utilisaient généralement des filets et non pas des hameçons, pour attraper leurs prises. L'évangélisation et la discipline de l'Église, à partir de cette image, sont donc inclusives et ouvertes. Personne n’ait attrapé individuellement par la ruse ou la violence. Au contraire, l'étreinte large d'un filet permet de faire une prise hétéroclite et diversifiée. À la fin des temps, ils seront triés - pas par vous et moi, mais par les anges.
Comme je suis tenté de commencer à trier dès maintenant !
De jeter les poissons dont la politique m'irrite.
De jeter ceux qui ne sont pas à mon goût.
Me débarrasser de ceux dont les points de vue ne me semblent pas bibliques selon ma façon d'interpréter la Bible.
Mais au lieu de nous impliquer dans le tri, Jésus indique que nous devons lancer un grand filet. « Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes (au filet) » (Matthieu 4/19).
D'autres images bibliques suggèrent également que Jésus était pour le rassemblement de tous. Le royaume des cieux est semblable à un champ de blé et des mauvaises herbes, enseigne-t-il. Ceux-ci poussent côte à côte jusqu'à la récolte, au moment où les moissonneurs (les anges ?) les trient et détruisent les plantes sans valeur (Matthieu 13/24-30).
Dans l’Apocalypse de Jean, c’est le Christ qui peut ôter les chandeliers (Églises), pas les Églises elles-mêmes (Apocalypse 2/5).
Notre Seigneur ne suggère pas que la foi ou le comportement ne servent pas au salut. Il y a des conséquences pour ceux qui ne sont pas à la hauteur. Lorsque Dieu moissonnera à la fin des temps, les mauvaises herbes seront brûlées et détruites et les mauvais poissons finiront dans la fournaise, « où il y aura des pleurs et des grincements de dents ». Nous faisons bien d'apprendre, de pratiquer et d'enseigner ce que Dieu demande de nous.
Mais grâce à Dieu, nous pouvons nous concentrer sur le lancer de filet et laisser Dieu faire le tri.
– Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par J. Nelson Kraybill, président de la CMM. Adapté de Holy Land Peace Pilgrim (5 mai, 2018, http://peace-pilgrim.com).
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