Comment célébrer ?

Vendredi matin

‘David, et tous les Israélites, exprimaient leur joie devant le Seigneur en jouant de toutes sortes d’instruments en bois de pin, tels que des lyres et des harpes, avec un accompagnement de tambourins, de sistres et de cymbales.’ (2 Samuel 6/5 TOB)

Même si je n’ai eu que peu de temps pour me préparer, j’avais depuis très longtemps à cœur d’explorer ce thème.

Je suis fatiguée de la guerre, des conflits, de la faim, de la pauvreté, de la division, de la haine, de la violence armée, de la différence de classe entre noirs et blancs, de l’oppression des femmes, du massacre des enfants et des femmes, des fausses nouvelles, des menteurs et des autorités et des dirigeants injustes et tant, tant de problèmes que vous connaissez tous.

COVID-19… pendant son point culminant dans l’actualité, nous surveillions les chiffres et quand le nombre diminuait, nous en étions heureux. Pourtant, nous oubliions que ce n’était pas seulement des chiffres, mais des personnes, des humains, créés à l’image de Dieu. C’est triste !

Au sein de toutes ces souffrances, tout autour de moi, dans le monde entier, comment me réjouir et célébrer ? Quand on me dit que je ne peux pas traverser [une frontière] parce que je suis noire et vient d’un pays pauvre ? Quand je suis interrogée comme une criminelle dans la plupart des bureaux d’immigrations ? Quand je suis traitée comme un fardeau et un problème ? Quand je suis traitée de terroriste ? Mon unicité est considérée comme une menace, mes choix sont rejetés : quand je suis à la merci de mes supérieurs, comment puis-je me réjouir ?! Là où il n’y a pas d’espoir, pourquoi et comment dois-je célébrer ! Comment puis-je me réjouir ?

J’ai fait une pause et je me suis demandée ce que nous voulons dire quand nous utilisons le mot ‘célébrer’ ? Alors, j’ai décidé de consulter mon dictionnaire. 

‘Célébrer’ : dans l’une des définitions, il s’agit d’une reconnaissance par une réunion d’amis ou une activité agréable, une journée ou un événement important ou heureux.

D’accord ! Ainsi, la célébration est une forme de reconnaissance !

C’est être ensemble.

C’est reconnaître l’importance des autres.

Si je ne compte pas pour toi et que tu ne comptes pas pour moi, on ne peut pas célébrer l’unité.

Reconnaître l’importance des autres, c’est dépasser des frontières. Cela nous aide, toi et moi, à célébrer notre unité, quoi qu’il arrive.

Je peux oublier ma souffrance si je compte pour toi.

Je peux surmonter les tempêtes si je compte pour toi.

J’abandonne mon sentiment de supériorité si je compte pour toi.

J’apprends de mes erreurs si je compte pour toi.

Que je sois riche ou pauvre, ce ne sera plus un obstacle si je compte pour toi.

Si je compte pour toi et toi pour moi, je peux célébrer à tout moment et en tout lieu.

Comme David a célébré devant le Seigneur avec des chants et des cris de joie, célébrons notre unité dans un moment comme celui-ci. Alors que nous célébrons notre unité… faisons-le en comprenant que nous comptons les uns pour les autres, avec une exubérance venue du cœur, en le faisant dans un véritable acte de célébration, sans exhibitionnisme ni mépris.

L’une des nombreuses façons dont nous pourrons toujours célébrer notre unité dans la CMM est par le travail de la Commission Diacre.

— Tigist Tesfaye est une des responsables des jeunes à Debub Meserete Kristos Church en Éthiopie. Elle a terminé son mandat de membre des YABs (2015- 2022) et est maintenant secrétaire de la Commission Diacres.


Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.

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