Posté: 10 décembre, 2018
Depuis plus de 20 ans, les gangs s’affrontent dans le quartier de Chamelecón, à San Pedro Sula, au Honduras. La rue principale représente une frontière invisible, délimitant le territoire des deux gangs dominants. Même pour ceux qui n’appartiennent pas aux gangs, il est dangereux de traverser cette rue.
Au cœur de ce quartier, se trouve l’église mennonite Vida en Abudancia. En 2008, la paroisse s’est sentie appelée à créer une école primaire pour protéger les enfants de l’influence des gangs. Cependant, la violence continuait. La police et les gangs se battaient en face de l’école et même parfois à l’intérieur de l’école avant le début des cours. En 2013, les risques d’atteinte à la sécurité des enseignants et des élèves étaient si élevés que l’école dû fermer. L’Église accompagna ses 38 élèves dans la transition vers une autre école en dehors de la communauté.
Malgré la peur qui régnait dans la communauté et le nombre réduit de ses membres, l’Église était déterminée à répandre l’espoir. Ne pouvant plus agir au travers de l’école, les membres restant s’aventurèrent en dehors des murs protecteurs du bâtiment de l’église pour offrir des activités aux quatre coins du quartier, couvrant le son des armes par la « musique de Dieu » .
Le chef du gang qui contrôlait ce territoire entendit le chant et chercha à voir le pasteur. Avec une certaine inquiétude, le pasteur José Fernández se présenta devant le chef de gang. « Personne ne touche à ce pasteur » furent les instructions données par le caïd à ses hommes.
Cet incident renforça la détermination de l’Église. Petit à petit, les jeunes commencèrent à se rendre à l’église, fuyant l’horreur de ce monde de violence et de rancœur.
L’espoir commença à croître à nouveau. Les gens commençaient à revenir. L’année dernière, l’école a pu réouvrir. Les adolescents qui grandirent grâce aux programmes missionnaires sont à présent impliqués dans la communauté.
Cette petite Église qui a tenu bon malgré les épreuves, s’épanouie, faisant sonner un chant d’espoir qui couvre le son de la violence. —Propos recueillis par Oscar Suárez, membre du comité YABs pour l’Amérique latine
—Propos recueillis par Oscar Suárez, membre du comité YABs pour l’Amérique latine
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Ce témoignage fait parti du materiel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Mondiale 2019. Pour en savoir plus, cliquez ici : www.mwc-cmm.org/dimanchefraternitemondiale
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